I was here before and I'll be here now + Ryan

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La matinée avait été plutôt agitée, depuis son arrivée à l’aube, elle n’avait pas encore eu une minute pour se poser. Elle ne s’en plaignait pas, elle adorait ce qu’elle faisait. Et ce que la jeune vétérinaire avait fait ce matin avec les gardes de la réserve était tout particulièrement intéressant, ils avaient fait leur repérage de l’hiver, avant que les beaux jours arrivent, chaque trace de passage d’un animal dans la neige, leur identification. Le début d'après-midi était arrivé rapidement, en rentrant dans son cabinet, elle se décide pour une petite pause. Sortant face aux montagnes, un livre sur les animaux dans les mains. Elle s'assoit sur le perron. Plutôt absorbée par la vue que par sa lecture, elle laisse ses pensées divaguer. Un homme passe sur le chemin devant elle, elle lui sourit dans un premier temps, sans vraiment s'attarder sur lui. Son visage lui était familier, il lui rappelait quelque chose sans vraiment qu'elle puisse dire d'où. Il s'arrête face à elle. Elle l'observe un instant. Ce visage, elle le connaissait, elle en était certaine. "Ryan?" Impossible est le premier mot qui lui vient à l'esprit ensuite. Elle ne voulait pas y croire, pas encore. C'était tout bonnement impossible puisqu'il est...était censé être...Il faisait plus âgé que la dernière fois, qui remontait à quelques temps déjà, des années même. Elle s'était levée et avança de quelques pas vers lui.

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Elle n’osait pas vraiment y croire. Il était censé être mort et pourtant il était bel et bien là devant elle. Elle prononce son nom. Peut-être n’était-ce qu’une simple coïncidence. Le hasard qui faisait que cet homme ressemblait comme deux gouttes d’eau à son ami disparu. Et puis il la reconnait. Ainsi, elle n’était ni folle ni entrain de rêver. Il était bien là. Vivant. Et cela devait être certainement une des choses les étranges qui lui soit arrivée. Elle ne savait comment réagir. Pleurer, rire ? Les deux à la fois, qui résumait certainement le mieux son état actuel. Ou bien lui souhaite un bon retour dans le monde des vivants ? Elle reste quelques minutes à l’observer, elle ne savait pas quoi dire tellement elle avait de questions en tête. Sa mort, qui semblait ne pas en être vraiment une finalement avait changé bien des choses. Elle se souvenait encore des mauvaises impressions qu’elle avait de son frère, Hunter, il y a quelques années de cela. La mort de son frère l’avait changé, il essayait depuis de se rattraper. Le frère de Susan lui avait dit quand finalement il avait rejoint la caserne de la ville qu’il avait changé. Elle l’avait aidé aussi. Lui il avait perdu un frère et elle un ami. Mais le voir là, à Montana, se baladant dans la réserve…non elle n’arrivait pas à trouver des mots appropriés. Elle s’avance, le prend dans ses bras quelques secondes avant de reculer, essayant de reprendre ses esprits. « On marche ? » demande-t-elle après quelques secondes et marcher l’aidera à y voir plus clair. Il pouvait dire non. Elle espérait tout de même qu’il dise oui. Elle avait envie de savoir ce qui lui était arrivé, s’il allait bien. Enfin s’il voulait lui en parler bien sûr. L’explication ne devait pas être des plus joyeuses, enfin elle supposait qu’on devait avoir une bonne raison de se faire passer pour mort aux yeux de sa propre famille. Elle était revenue quelques temps à Montana quand sa mort avait été annoncé et cette après-midi il se baladait dans la réserve comme si rien n’avait changé, qu’il avait toujours été là. Elle se décide enfin à lui parler. « Je t’avoue que je ne sais pas très bien quoi dire. Tu…tu es bel et bien de retour à Montana ? »

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Elle ne sait pas vraiment par où commencer, alors elle lui demande s’il compte rester à Montana. C’était étrange de le voir ainsi marcher dans la réserve, comme s’il s’agissait d’une journée des plus normales et qu’il n’était pas censé être mort. Elle est contente qu’il accepte cette balade, elle ne voulait pas le laisser partir sans avoir pu discuter. Il avait été son ami avant sa mort, il l’était toujours dans un sens parce qu’il se tenait là devant elle, bien vivant. Elle sourit à sa remarque et ils commencent à marcher d’un pas tranquille. « En effet. Et de retrouver les personnes à qui on tient le plus ». Elle ignorait encore depuis combien de temps il était revenu. Elle n’osait imaginer la réaction d’Hunter ou même celle de Caecilia en le voyant revenir. Mais ça devait être tout autant étrange pour lui. Elle connaissait mieux son frère, il avait changé à sa mort, essayant de laisser de côté ses vieux démons. Il avait réussi et elle l’avait aidé, ils s’étaient soutenu surtout depuis qu’il avait rejoint les pompiers de la ville et que son frère lui avait dit qu’il avait réellement changé.

La réserve lui donnait aussi cette sensation. Celle d’être protégée et en sécurité. Pour certains, c’était un inconvénient parce qu’on semblait être loin de la vie réelle ici. Un petit coin de paradis sur terre avec ces animaux et paysages magnifiques, on était bien loin de l’agitation de la ville. Ça lui avait toujours plu à Susan et elle n’était pas prête à retourner vivre dans une grande ville alors elle pouvait comprendre ce qu’il ressentait. Et malgré toutes les questions qu’elle avait envie de lui poser sur où il était passé pendant tout ce temps et ce qui lui était arrivé, elle n’en fait rien. Elle ne veut pas gâcher ce moment de retrouvailles.

La réserve lui donnait aussi cette sensation. Celle d’être protégée et en sécurité. Pour certains, c’était un inconvénient parce qu’on semblait être loin de la vie réelle ici. Un petit coin de paradis sur terre avec ces animaux et paysages magnifiques, on était bien loin de l’agitation de la ville. Ça lui avait toujours plu à Susan et elle n’était pas prête à retourner vivre dans une grande ville alors elle pouvait comprendre ce qu’il ressentait. Et malgré toutes les questions qu’elle avait envie de lui poser sur où il était passé pendant tout ce temps et ce qui lui était arrivé, elle n’en fait rien. Elle ne veut pas gâcher ce moment de retrouvailles, et plus encore elle ne veut pas le forcer à lui parler. « Je suis contente de te voir de retour aussi ». La marche l’aide certainement à y voir plus clair, elle peut se concentrer sur les arbres, le bruit du vent. « J'ai toujours aimé le calme de la réserve. Tu es en sécurité ici ». Elle n’ajoute pas que s’il a besoin de quelque chose elle est là, elle n’a pas changé sur ce point. « Tu as déjà revu ta famille ? » demande-t-elle alors.